... et ses vagues.
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AV : - D’emblée, l’impression marquante était le professionnalisme de cette
« nuit des arts asiatiques». Aviez-vous une expérience antérieure de ce genre d’aventure ?
VB : - En fait, la première édition a eu lieu en 2006. L’association Amata
existe depuis 2003 et son rayon d’action touche environ la moitié des quatorze
communes qui forment l’entité « Marne et Gondoire ».
Nous enseignons l’Aïkijutsun le Iaïdo et l’art des bonzaï.
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AV : - … et l’art des bonzaï ??
VB : - Les enseignants ont une vingtaine d’années de pratique de
leurs disciplines respectives et tiennent au respect d’une référence culturelle.
AV : - N’est-ce pas parfois une prise de risque ?
VB : - « Le risque » … C’est le mot …
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En tous cas, c’est le principe que nous avions appliqué en 2006. Nous voulions réaliser un événement complet, pas une petite manifestation communale. Nous nous étions alors associés avec le club de Kung Fu local qui s’était chargé, avec grand succès, de faire venir des moines de Shaolin. Mais l’organisation de la journée était différente : Nous avions combiné la nuit avec des expositions gratuites sur des aspects culturels (cérémonie du Thé, calligraphies chinoises et japonaises, origami, jeu de Go, art du bonzaï, ikebana …). |
Notre but était d’éviter tout exotisme facile, un dépaysement à bon compte. Nous voulions aborder les problèmes de fond. Le résultat fut enthousiasmant, et le soir, la salle fut comble. Nous avons aussitôt mis en chantier la préparation de 2008, mais d’emblée les choses se sont présentées différemment : Les salles d’exposition ne seraient plus disponibles en raison de leur rénovation et nous devrions, jusqu’à la dernière minute, travailler dans l’incertitude concernant les subventions, en raison des élections municipales. Et pourtant, nous voulions absolument garder une formule permettant d’associer aspects culturels et approches des budo. Le danger était évidemment de décevoir des deux côtés ! Il fallait aussi maintenir un équilibre entre clubs locaux et « extérieurs ». |
AV :- Selon quels principes avez-vous organisé l’enchaînement des présentations ?
VB : - Il fallait tout d’abord agencer les différentes présentations
pour obtenir un ensemble harmonieux. Nous avons donc suivi le principe
« une présentation artistique / deux disciplines martiales »
En matière de fonds sonores et d’éclairages, de réalisations des vidéos de présentation, et prise de sons, il fallait trouver le ton juste, car il s’agissait d’installer un climat émotionnel mettant en valeur les thèmes dominants d’une discipline à l’intention d’un public pas nécessairement averti. Mais cela sans être réducteur ou caricatural. Bref, sans sombrer dans un show biz qui aurait été complètement déplacé ici. Des choix scénographiques ont été soupesés avec soin, en particulier pour les fonds sonores (ou au contraire le choix du silence) des présentations martiales. De toutes façons, tout devait être impeccable, puisque c’était la matière même du futur DVD Que nous allons éditer pour assurer un prolongement à l’événement … Et assurer son équilibre financier Car le moins que l’on puisse dire est que, de ce côté, les soutiens ont été légers … Toute cette logistique a été prise en charge par un groupe d’une dizaine d’ados d’ici (de quatre à cinq pour le « noyau ») qui étonne tout le monde par leur efficacité : Ils ont décidé de fonctionner selon un mode d’efficacité entreprenariale … et d’électrons libres. Carrément ! Entre autres, ce sont eux qui ont négocié les devis de location de matériel … La soirée a donc commencé par une danse traditionnelle japonaise (une danseuse et trois musiciens). Il s’agissait d’une invocation des esprits, et d’emblée, la tonalité émotionnelle était installée. Après le Hapkido (coréen) et le Yi King do (vietnamien), et avant le Modern Arnis (philippin), la danse Khmère était très appropriée puisqu’elle était extraite d’un rituel du Nouvel An. Ces deux formes de danse étaient lentes et hiératiques, elles se sont très bien intégrées à l’ensemble. |
AV :- La danse contemporaine aussi, d’ailleurs. A voir ces gamines, on
pouvait s’attendre à des évolutions mignonnes que l’on considère avec tendresse.
Et il ne s’agissait pas du tout de cela.
VB : - Elles sont parvenues à rendre une ambiance avec une maîtrise rare.
Leur chorégraphe est 4ème dan de Kyudo et leur travail est une véritable recherche.
Ce groupe est originaire de la commune de Collégien même.
AV :- Puis L’Aiki-Jutsu et le Iaïdo :
VB : - Il s’agissait de la présentation du travail de l’association
Amata : L’utilisation de l’espace a été différente : Cinq groupes étaient
présents en scènes. Les enchaînements devaient donc être très soignés.
AV :- A quelle école êtes-vous rattaché ?
VB : - Au Katori Shinto Ryu, qui est représenté en France, principalement
par deux écoles :
Le Tenshin Shoden, dont le club central est à Vincennes, et qui reçoit périodiquement le représentant officiel japonais, et qui a la volonté de rester relativement confidentiel. Et par ailleurs, l’école de Michel Floquet, qui a écrit plusieurs ouvrages. |
Association Amata :
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Gymnase de Collégien
Allée du Parc 77090 Collégien |
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