La première moitié de l'ouvrage (soit environ 150 pages) est
consacrée à la "sphéricité" de l'Aikido : elle traite de questions
culturelles, éthiques, du rôle du mental et du Hara, de réflexions sur la dynamique
qui le sous-tend, des principes de centralisation et d'extension.
Y sont également décrits des exercices permettant
d'aborder le rôle des postures et des déplacements.
Cette partie permet, entre autres, d'entrevoir
l'apport de Koichi Tohei, qui a profondément marqué le
style américain et fut le professeur des deux auteurs :
pour lui l'Aikido
était bien plus qu'une subtile mécanique.
La seconde partie décrit une centaine de techniques
relevant du Tachi waza / Ushiro waza, à partir d'un tableau
à deux dimensions (attaques / techniques).
[
Ce tableau
est transposé ci-dessous, en profitant des possibilités
de l'html].
Le dernier chapitre traite d'une dizaine de techniques
de suwari waza, puis de jo nage, jo dori, tanto dori, ken dori,
puis attaques à plusieurs assaillants et randori
Quelques remarques :
Les techniques sont désignées par des numéros (leur nom n'étant
pas toujours mentionné). Par ailleurs les libellés utilisés
sont parfois en décalage avec nos usages actuels,
sinon avec nos "programmes officiels".
Différences concernant l'appellation
des entrées et des formes :
Les termes d' omote et ura ne sont jamais
utilisés. Il faut remarquer que, pour les immobilisations,
les formes que nous dénommons omote et ura
sont décrites dans l'ouvrage sous les termes de
irimi et tenkan. Alors que, pour les
projections, les termes irimi et tenkan
correspondent bien à nos conventions.
Par ailleurs, plus de la moitié des techniques exposées
(sans dénomination) sont désignées chez nous sous le nom générique
(pour ne pas dire "fourre-tout") de "kokyu nage".
Les termes "Kokyu nage"(p. 224) et "Irimi nage" (p. 243)
sont employés dans le livre
pour désigner ce que nous appelons, repectivement,
"Irimi nage" et "Naname Kokyu nage"
(synonyme, il est vrai, de "Sokumen Irimi nage").
[Une remarque en marge : des courants
de l'Aikido se sont lancés dans un travail de classification
et de dénomination de ces Kokyu nage. Un chantier de recensement
reste à mener.]
Les Shino nage et les Kote gaeshi sont considérés
comme des immobilisations (pourquoi pas ?).
Udekime nage est considéré
comme une variante de Sumi otoshi (p. 281).
Techniques non traitées : Hijikime osae, Ude garami.
Différence au niveau des attaques :
Kata dori est plus volontier considéré
comme une saisie à un revers de la veste qu'à l'épaule.
Sont absentes : Muna dori, Mae giri, Kata dori menuchi,
ushiro Ryokata dori, ushiro Eri dori.
Chudan et Jodan tsuki ne sont pas différenciés.
Mais, en revanche, figurent en plus de nos usages :
des ceinturages au niveau des épaules et au niveau des coudes,
et des combinaisons du type "Kata dori yokomen"
et "Kata dori tsuki".
Détail : dans le tableau, une mystérieuse attaque "N°18"
figure mais non décrite (correspondrait-elle, symboliquement,
à un secret que le maître est censé être seul à connaître ?).
Ces différents points expliquent peut-être les difficultés que
pose la découverte de ce livre.
[ Pour ceux qui possèdent l'ouvrage,
le tableau ci-dessous reprend celui de la page 161 qui, dans
sa version "papier" est d'une utilisation difficile, car les attaques
et les techniques n'y sont identifiées que par des numéros.
Il est transposé tel quel, mais les libellés ont été ajoutés.
Leur identification, compte tenu des remarques ci-dessus, n'était pas toujours
évidente.
Le survol des "boutons", fait apparaître le libellé
complet de la technique et le numéro de la page où figure la description.
Pour faciliter l'identification des Kokyu nage,
quelques dessins extraits du livre ont été rajoutés ]