L' « USHIRO UKEMI » (ou « roulade arrière »)
... et ses vagues.
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Avertissements :
Les informations contenues dans cette page sont des propositions
destinées aux enseignants. Leur usage reste sous la responsabilité du pratiquant.
Il est rappelé que l'Aïkido comporte des risques et
qu'il ne doit être pratiqué que sous la conduite
d'un enseignant habilité.
Echauffements préalables indispensables : colonne vertébrale,
et plus spécialement les vertèbres cervicales.
N.B. : Il est préférable de désigner ce type de chute roulée par son nom japonais,
car elle n'est :
ni une « roulade » telle qu’elle est enseignée en gymnastique
qui, elle, se pratique selon l’axe longitudinal du corps et qui donc nécessite
en principe un appui sur les deux mains, alors que l'ushiro Ukemi est bien
un mouvement circulaire mais qui suit une diagonale du corps.
ni une chute telle qu'on la pratique en Judo,
qui est une réaction subie, alors que l'ushiro Ukemi est une décision.
Ceci dit, le "claquage" du tatami avec
la main, à la fin de la chute,
y joue le même rôle qu'en Judo pour le confort du pratiquant
(ce qui n'est pas spontané pour le débutant non-judoka),
tout en aidant au relèvement (fin du mouvement circulaire).
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Il s’agit de faire rouler le corps selon une diagonale en prenant appui successivement
sur les
points qui vont de la hanche à l'avant-bras opposé
en passant par le dos et l'épaule.
Cette diagonale a pour but d'assurer une protection des cervicales,
car elle permet de "bouler" en évitant tout contact de la tête avec le sol.
Mais avant de se lancer,
voici un éducatif préparatoire permettant à des débutants d'aborder l'ushiro Ukemi.
On imagine, dans l'exemple ci-dessous, que Tori se trouve
à la droite d'Uke, qui va "s'échapper" vers l'arrière gauche grâce à l'ushiro Ukemi.
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Fig. 1
Départ à genoux, le genou "intérieur" (par rapport à un Tori supposé)
(ici le genou droit) en terre, les mains décalées à la hauteur
de l'épaule "extérieure" (ici l'épaule gauche).
Regarder vers la droite
(où est censé se trouver Tori).
S'asseoir sur la fesse droite (le genou gauche reste levé) ...
(d'ailleurs, pour les premiers essais, on peut partir de cette position
demi-assise, mais le manque d'élan ne rend pas nécessairement l'exercice plus aisé).
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Fig. 2
Détendre la jambe droite et la lancer en diagonale en
direction de l'épaule gauche.
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Fig. 3
Grâce à cette impulsion, le corps bascule, la ligne de contact avec le tatami
allant de la hanche droite à l'épaule gauche.
Attention ici à un point essentiel
pour la sécurité des vertèbres cervicales :
Il ne faut
surtout pas regarder les mains
(il faut donc contrarier un réflexe normal qui consiste à vouloir "regarder où on va").
Il faut impérativement maintenir la tête tournée vers l'épaule droite ("regarder Tori",
en supposant qu'il s'agit d'une projection dans le cadre d'une technique ;
sinon "regarder le mur du fond le plus longtemps possible" !).
Remarquer par ailleurs, que le coude droit protège le visage d'un choc
éventuel provoqué par le genou droit.
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Fig. 4 :
Se réceptionner : La jambe droite est en extension,
et la jambe gauche repliée.
Ne pas hésiter à marquer un temps d'arret,
pour observer que, que jusque là, l'on n'a pas vraiment roulé,
mais seulement basculé (et que, ouf, c'est fini !)
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Fig. 5 et 6 :
Se relever en kamae (en garde).
Pour économiser l’effort des jambes
exercer
une poussée du "centre" (le mental y joue
un rôle).
Dans le cadre d'une technique,
faire face à Tori.
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Le but de cet éducatif est de décomposer la chute et de la présenter
comme deux bascules successives (et non pas comme un enroulement
qui peut provoquer une appréhension).
Il permet d'acquérir d'emblée un bon placement de la tête
et de percevoir dès le début son rôle directeur dans cette roulade "en diagonale".
Une fois acquis les réflexes de base, partir "de plus haut", puis "debout", puis l'intégrer
dans une technique (un Ryote dori Tenchi nage par exemple).